Rénovation urbaine – 2009

Un livre sur la rénovation urbaine à Hem

Au fil de ses incursions dans les Hauts-Champs/Longchamp en vue de préparer ses expositions sur les transformations dues à l’ANRU, le photographe Richard Baron a appréhendé le quartier, apprivoisé ses habitants. Sensible à leur vie, leur histoire, il a très vite ressenti le besoin d’en faire un livre.

Cet ouvrage sorti le 23 novembre dernier est disponible dans toutes les bonnes librairies.
Pour ceux qui n’y verraient qu’un simple recueil d’images de travaux ou un livre sur les quartiers ne pouvant intéresser que ceux qui y vivent, détrompez-vous ! «Un temps de passage» est bien plus que cela…
Evidemment, c’est avant tout un livre de photos, de très belles photos. Des photos de démolition bien sûr, mais aussi de reconstruction, de transformation. Des photos déjà dévoilées lors des 3 éditions de «vues d’ici» mais des photos inédites également. Et il y a ces portraits, photographiques ou retranscrits avec des mots par Olivier De Solminihac. Les portraits de tous ceux qui vivent dans ces quartiers, vivent les transformations, vivent ce passage et ont accepté de témoigner, livrer leur ressenti.
Grâce à eux, chacun peut ainsi découvrir le quartier des Haut-Champs/Longchamp, son passé et son avenir. Un passé passionnant, qui mérite qu’on s’y attarde. Un avenir pour lequel chacun est à présent confiant puisque la rénovation que certains ont tout d’abord regardée avec méfiance est plutôt perçue d’un bon œil. Finalement, tout le monde le reconnait, «c’était nécessaire et cela va permettre au quartier de grandir, de devenir plus beau, de redorer son image».
Tous ceux qui ont témoigné, c’est parce «qu’ils l’aiment ce quartier, ne le quitteraient pour rien au monde, sont conscients et heureux de gagner en qualité de vie».
Et si ce livre, témoignage à un moment donné, image de la métamorphose d’un quartier, du passage d’une physionomie à une autre, d’un temps de passage, permettait à tous d’apprendre à le connaître et l’aimer aussi ce quartier…

Une belle aventure pour les habitants…

Freddy, Christine, Dalila, Fouzia, ils ont participé au projet.
Pourquoi ? «Parce que ce quartier on y vit, depuis des années. On y a vu grandir nos enfants. On y est attaché. Témoigner, parler, c’était important pour laisser une trace ».
Quelle trace ? «De ce que c’était et de ce que ça devient. Avec les travaux, ça change et on est heureux. Au début, on a eu peur, mais finalement, c’est que du positif. Il y a encore beaucoup à faire mais c’est de mieux en mieux.»
Le résultat ? «Une belle aventure, une super rencontre avec Richard et le livre est magnifique, vrai. ».

…et pour le photographe

Sentiment partagé par Richard Baron le photographe à l’origine du projet qui explique que ce livre est né parce que ce livre était une façon de finaliser le travail de fixation dans le temps des transformations du quartier. C’était aussi un moyen que les gens rencontrés puissent en garder quelque chose de qualitatif et d’artistique ». Ce livre c’est pour lui, «une marque de transition. Un reflet de ce qui s’est passé. C’est un point d’ancrage, de bascule pour ce quartier qui fait un grand pas en avant, qui témoigne réellement de la peur de certains au début des travaux, qu’ils ont tout d’abord subis et de leur bonheur aujourd’hui, du positif que cela apporte, leur apporte». Cela lui a apporté énormément, «surtout affectivement, humainement. Heureux d’avoir fait de belles rencontres, d’avoir brisé certains à priori, il a été surpris de voir comment les gens peuvent s’approprier un quartier, s’y projeter, projeter leur histoire personnelle. Il est tout autant  ravi de l’impact de l’ouvrage dans lesquels les gens se retrouvent et sont fiers d’être».

L’Épicéa a été démoli

C’est l’une des dernières démolitions qui aura lieu dans le quartier des Hauts-Champs/Longchamp dans le cadre de l’Anru.
En octobre, en quelques jours à peine, l’Epicéa a disparu, dévoré par les grues comme l’ont été avant lui le Sterne, le Tulipier ou encore l’Arbousier.
Cette barre de 36 appartements, qui accueillait entre autres la Développement Social Urbain, Logicil et l’UTPAS, laisse ainsi la place à plus de 2 000m2 sur lesquels sera prochainement installé le nouveau centre social des Hauts-Champs dont la construction a récemment débuté.

Le centre commercial Schweitzer bientôt rénové

Grâce à l’Anru, le quartier des Hauts-Champs / Longchamp s’est profondément transformé en quelques années. Mais il restait un secteur, à rénover : le centre commercial de l’avenue Schweitzer. Une verrue insupportable dans un quartier aujourd’hui restructuré et enjolivé.
Ouvert en 1967, le petit centre réunissant 10 commerces de proximité, qui a, en toute logique, grandement fait son temps, avait à présent bien besoin d’un petit coup de jeune. C’est ce qui va être fait d’ici le début de l’année prochaine. Les travaux seront lancés en décembre. Grâce à un financement exceptionnel du plan de relance, pour un coût de 300 000 euros, il a été prévu d’une part de faire tomber la casquette : toit terrassé permettant aux allées du centre commercial d’être abritées. D’autre part, toute la façade sera refaite, la même configuration a été pensée pour l’ensemble des commerces. Même chose pour les enseignes uniformisées. Le parking sera également redessiné pour plus de sécurité.
Le centre commercial Schweitzer « nouvelle version » devrait être disponible début mai. Et ce sera un aménagement précurseur de l’opération de requalification de l’axe Schweitzer.

L’Epicéa aura bientôt disparu

C’est l’une des dernières démolitions qui aura lieu dans le quartier dans le cadre de l’Anru.
D’ici quelques semaines, le collectif Epicéa, situé rue Dominique Larrey, sera grignoté. Cette barre de 36 appartements laissera la place à plus de 2 000 m2 sur lesquels sera installé le nouveau centre social des Hauts-Champs ultramoderne, attractif et accueillant, dont la construction débutera dès la fin d’année.
Dans quelques jours, le désamiantage et l’enlèvement des fenêtres, boiseries et autres équipements, sera terminé. Les pelleteuses pourront alors grignoter l’Epicéa comme elles l’ont déjà fait aux Tulipier, Arbousier et Sterne.

Ilot D et QR : les premiers locataire arrivent cet automne !

Fulgurant ! Ce qui a été réalisé sur ces deux îlots, situés côte à côte, entre les avenues Schweitzer et Laennec, est impressionnant. C’est presque un nouveau quartier dans le quartier. Un joli, agréable et verdoyant quartier composé de près d’une centaine de logements. Pour la grande majorité des individuels ou semi-collectifs. Des maisons allant du T2 au T5, avec jardin, bordant de nouvelles rues qui ont, elles aussi, vu le jour. Les premières maisons investies par les locataires, dès cet automne, seront celles de l’Ilot D, côté Laënnec. Celles de l’Ilot QR le seront début 2010. Très vite, les rues Camille Guerin et Madeleine Bres prendront vie.
Restera à construire les collectifs, genre Fleming, de l’Ilot QR, installés avenue Schweitzer, d’ici quelques mois.

La rénovation urbaine des quartiers – Ce qu’en disent les habitants dans deux livres

On l’a beaucoup dit, ce n’est pas parce que la refonte totale que connaissent actuellement les quartiers Hauts-Champs / Longchamp est un gros projet urbain que le volet humain est pour autant oublié. La preuve, cet automne, sortent deux ouvrages faits de témoignages et de paroles d’habitants.

« Hem, les Hauts-Champs. la fabrique d’un quartier ». Par Bazar Urbain

Le cabinet d’étude Bazar Urbain a pu rencontrer les habitants du quartier des Hauts-Champs lors de concertations sur le nouvel aménagement des coeurs d’îlots sur lequel il devait travailler. Avant l’élaboration du projet, il fallait établir un diagnostic. Grâce à de nombreuses rencontres et divers ateliers, Bazar Urbain a appris à connaître le quartier, son histoire, ses habitants, leurs besoins, leurs attentes. C’est ce dont il est question dans « la fabrique d’un quartier ». Ce livre réalisé avec le soutien de l’Anru, Logicil et la ville de Hem, fait de témoignages et de photos prêtées par les habitants, est une magnifique trace, un très beau moyen de transmettre la mémoire de ce quartier en pleine mutation, dans un moment charnière de son histoire et donc de sa vie. L’intérêt est autant architectural, qu’urbain et social, pour tous ceux qui ont accepté de se livrer dans cet ouvrage, tous ceux qui y vivent, y travaillent et l’aiment ce quartier, certes, tout en contrastes des Hauts-Champs. Ce livre sera remis par le bailleur à tous les locataires des coeurs d’îlots du quartier Hauts-Champs. Il sera consultable dans les bibliothèques de la ville.

« Un temps de passage ». Par Richard Baron et Olivier De Solminihac

Au début, le projet de la ville et du photographe de l’agence Light Motiv, Richard Baron, se résumait à une exposition sur les mutations du quartier Longchamp au coeur d’un lourd projet de rénovation urbaine. Une exposition présentée sur les façades du square Berthelot ou encore sur les grilles de l’école Saint Exupéry afi n d’embellir un peu le quartier, en plein travaux, envahi par les pelleteuses et bulldozers. Une « Vue d’ici » 1re édition, une 2e, puis une 3e, et très rapidement l’envie d’un livre s’est fait ressentir. Une idée inintéressante puisqu’elle permet de retracer de la plus belle façon qu’il soit le changement de visage d’un quartier qui a été le premier en France a être concerné par l’Anru. Comme les expositions faites de diptyques, ce livre est loin d’être fi gé. Il parle de mutations, transitions, basculements… De mouvements, il en est plein. Comme il est plein de vie. De la vie des habitants du quartier qui ont accepté de se livrer, se dévoiler, de parler de leurs craintes, leurs angoisses de voir leur quartier changer mais aussi de leur façon de le réapprivoiser, se le réapproprier. Sortie le 20 novembre. Disponible dans toutes les bonnes librairies.

La Rénovation Urbaine hémoise avance à grands pas. Après de longs mois de démolitions voici le temps des constructions et reconstructions. A présent le quartier des Hauts-Champs / Longchamp change réellement de visage…

Métamorphose de l’Ilot D

Terminés les 97 garages coincés dans une cour. C’est un nouveau petit lotissement qui prend forme au coeur des rues Villemin-Beaujon-Maillot-Laennec. Outre les 18 nouveaux logements dont 2 en accession prévus, est programmée la création de deux nouvelles rues. Livraison de l’ensemble : automne 2009.

La Maison de l’Emploi prend forme

Les structures métalliques, les murs porteurs et le toit posés, la future Maison de l’Emploi du Val de Marque et tout le futur pôle des services publics prennent peu à peu forme square Berthelot. Les travaux estimés à 14 mois ont été lancés en mars 2008 et devraient être terminés avant les vacances d’été. Ainsi, c’est à l’automne que tous les employés de la Maison de l’emploi, de l’ANPE, Assedic, CPAM, SIAVIC… pourraient y accueillir le public.

Un nouveau quartier sort de terre côté Longchamp

On a presque du mal à se souvenir du groupe scolaire qui trônait sur ce site il y a encore quelques mois. Entre les rues Schweitzer et Maillot, plus de salles de classe et de cours de récréation, mais des petites maisons et des collectifs qui poussent un peu plus chaque jour. La livraison de l’ensemble n’est pourtant prévue que pour l’été 2010 mais déjà le nouveau quartier prend forme. La plupart des 74 logements (individuels et collectifs) sont déjà sortis de terre. Restent évidemment leur aménagements intérieurs, les voiries, l’éclairage public…

C’est parti pour la requalification de Laennec

D’ici quelques mois, c’est tout le secteur Laennec qui aura été remodelé, de la rue d’Halluin à la rue des Trois Fermes en passant par l’avenue Laennec. Les travaux ont été lancés au début du mois avec l’eff acement des réseaux et la rénovation de l’éclairage public rues Briet et d’Halluin. Puis ce sera au tour de la rue des Trois Fermes avec l’assainissement et ensuite l’avenue Laënnec. Projet : des ralentisseurs, Laënnec en 2×1 voie, des trottoirs plus larges, des espaces privatifs et des places de parking…

Lancement de la construction de l’Unité Territoriale de Prévention et d’Action Sociale

Le démarrage des travaux avait été prévu pour janvier 2009, les travaux ont débuté en janvier 2009. En revanche, ils sont loin d’être terminés et l’installation des employés dans leurs nouveaux locaux plus adaptés, spacieux et lumineux qu’ils ne l’étaient avenue Dunant n’est pas encore pour maintenant puisque cela est prévu pour 1er mars 2010. En attendant, square Berthelot on s’active…

Peau neuve pour l’Olivier

Après le Pélican, le Macareux et le Gardenia, c’est à présent au tour de l’Olivier de profiter d’un petit coup de jeune. Comme pour les autres immeubles, les mots d’ordre de la rénovation de l’Olivier sont changement d’image et résidentialisation.
Au programme donc, pour les parties communes uniquement : menuiserie, plomberie, peinture… Mais surtout nettoyage de la façade, pose de soubassement en briques, de panneaux en terre cuite. Mise en valeur de l’entrée avec inscription en relief du nom du bâtiment. Plus de sécurité également avec l’installation d’une nouvelle porte métallique qui ne s’ouvrira que grâce à l’utilisation d’un badge. Embellissement également des abords de l’Olivier, rapprochement de la voirie à 2,50m de la façade. Enfin, création d’un parking de 20 places à l’arrière de l’immeuble.
À noter encore, dès ce mois-ci, la mise en place du tri sélectif, la sortie des containers prévue par l’arrière du bâtiment et surtout leur rangement dorénavant obligatoire.
L’ensemble des travaux, qui ont d’ores et déjà débuté, devrait durer 8 à 10 mois.

Rénovation urbaine Vue d’ici…

3e série de Vues d’ici. Et pas la moins importante ou impressionnante. En janvier et février, elle s’est exposée sur les grilles du groupe scolaire Saint-Exupéry.

Il n’y avait pas de lieu plus symbolique. Après les fenêtres des maisonnettes du square Berthelot pour la première série puis celles des appartements de l’immeuble le Merisier pour la seconde, c’est au beau milieu du quartier, sur ce qui a été le tout premier chantier de la rénovation urbaine hémoise que se sont affichées les photos de Richard Baron.

Plus que jamais, il nous a montré l’évolution du quartier. Et quelle évolution ! Sur ses photos toujours poignantes, plus de bulldozers ou démolitions mais des constructions, modernisations, changements concrets. Mis en scène également, les acteurs du quartier. Des habitants qui se dévoilent, se racontent, témoignent de leur attachement et de leur fierté pour leur quartier, mais aussi des membres d’associations, de centres sociaux, d’écoles.
Un magnifique témoignage. Un témoignage que vous pourrez retrouver très rapidement dans un ouvrage consacré à la rénovation urbaine hémoise écrit par un auteur de la région, illustré par Richard Baron et disponible en fin d’année.